UNIVERS ZERO (à M. Marcelle MOTTEE)

On se balade dans les couloirs. 
Point d'araignée donc, pas d'espoir. 
Des femmes en blanc, visages noirs. 
Elles ne soignent pas pour la gloire 
On combat du peut-être. 
On se débat immobile. 
C'est l'infirmerie de l'ultime défaite 
La pharmacie du sauve-qui-peut ! 
En rang ! Les sclérosés de l'ère nouvelle !
Les femmes et les enfants d'abord ! 
Le sang qui coule est le même dans nos veines... 
Les femmes et les enfants ? D'accord !! 
ô toi ma mère, qui reste là, 
Je te maudis de mon amour. 
Je suis comme les autres, ingrat, 
Qui compatis, puis pars toujours 
Tu douleures sans rien dire, 
Mais, tu gardes ton sourire. 
Chirurgie, nouvelles recettes à guérir. 
Qu'ils rejettent sans maudire. (mot dire) 
Le soleil qu'il me reste encore, 
Emane de ton coeur trop plein d'or. 
Sur cette chaise presque roulante 
Aux quatre roues indépendantes ; 
Tu aimes la vie à coups d'tendresse. 
Celle qui te ronge, celle qui te blesse. 
Je n'te reconnais presque plus, 
ô toi, ma mère que j'ai connu ! 

Sur la porte du centre Pierre HANZEL 
à Rieux Volvestre (31), j'ai cloué cet écriteau : 
"Tous colporteurs et démarcheurs de maladies 
sont interdit dans l'enceinte de ces corps 
maudits. Post-scriptum : " ON A DEJA ... DETRUIT..."

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